Bonjour Thomas Bauduret !

Merci de bien vouloir présenter la maison d’édition en quelques lignes.

Malpertuis, plus de dix années d’existence, ligne éditoriale du fantastique, en anthos, romans et recueils de nouvelles.

Comment ce projet est-il né ? Pourquoi avoir choisi ces genres littéraires ? Quels obstacles as-tu rencontrés ? Peux-tu nous expliquer comment fonctionne ta maison d’édition ? Comment les manuscrits sont-ils choisis ?

C’est l’œuvre de mon collègue Christophe Thill (rendons à César…) Lorsqu’il m’a proposé de fonder une maison d’édition, j’ai eu la réponse que toute personne dotée d’un minimum d’à-propos et de connaissance du métier aurait eu à ma place, à savoir « ça va pas la tête »… Sauf que le modèle, inspiré de Rivière Blanche (rendons aussi à César, ce sont eux qui ont défriché le chemin pour bien d’autres micro-éditeurs, qu’ils en soient remerciés), tenait parfaitement la route.

Au départ, Chris avait pour ambition de publier sa traduction du « Roi en jaune », j’avais fait une première expérience d’anthologiste avec « Rock stars », qui avait d’ailleurs bien marché. On ne pensait pas être encore là en 2021 ! Sinon, maison d’éditions, c’est un bien grand mot, nous nous considérons comme du fanzinat amélioré, sans les contraintes notamment commerciale d’une maison d’éditions traditionnelle. Le choix est simple, si ça nous plaît, on le publie !

A partir du moment où le manuscrit est retenu, quelles sont les étapes éditoriales ?

Corrections, retravail s’il y a lieu (c’est rare), couverture et voilà. Là, par contre, on reste dans le classique.

Peux-tu nous parler de quelques uns des livres que tu as édités ? Est ce que tu en préfères quelques uns en tant que lecteur ? Qu’envisages-tu pour l’avenir ? Tu te vois où dans cinq ans ?

Ce serait injuste de privilégier un livre plutôt qu’un autre… Je pourrais citer les anthos Malpertuis, puisque c’est désormais la série d’anthologie de genre francophone avec la plus grande longévité. Pour l’avenir, eh bien continuer à publier ce qui nous plaît, nous avons pris un peu de retard. Sinon, au jour d’aujourd’hui, qui peut dire où il sera dans cinq ans ?

Aurais-tu quelques anecdotes liées à ton métier ? Quels sont tes rapports avec les différents acteurs du livre ?

Une amusante : j’ai un jour eu à lire deux textes assez longs. Le genre ou on cesse d’osciller entre oui ou non… Au final, ce n’était pas assez abouti, mais j’ai fait une lettre de renvoi bourrée d’encouragements. J’ai eu en réponse « Merci, et j’ai tout le temps de m’améliorer, je n’ai que treize ans ». Sic ! Sinon, on travaille un peu dans notre coin, à notre rythme, sans trop se soucier des autres acteurs. Qui, bien sûr, ne sont pas des concurrents, nous serions très contents si d’autres bonnes maisons d’éditions de fantastique sortaient de terre. Nous serions leurs premiers lecteurs !

Quel lecteur es-tu ?

Vorace, ça n’a pas changé. J’ai été, et suis toujours, lecteur pour diverses maisons d’édition, ce qui implique de se projeter dans ce que d’autres peuvent aimer, cela change un peu le regard qu’on a. Mais pour paraphraser certaine chanson, je lis quand même des choses que j’aime ! Et j’adore être surpris par un manuscrit.

Qu’est ce que tu aimes ou détestes dans le fait d’aller en salons… ?

Difficile à dire, c’est un peu un tout. Les défauts font partie du plaisir général, c’est un tout ! La seule chose que je n’aime pas, c’est ne rien vendre, on en retire l’impression que tout le monde s’en fiche. Mais c’est rare !

Quelle est ton actualité du moment ? Dédicaces, salons, festivals ? Un prix ?

Pour l’instant, comme pour tout le monde, tout est au point mort pour des raisons évidentes. Le seul salon sûr est les Aventuriales en septembre.

Portrait chinois

A : Si tu étais une créature laquelle serais-tu ? Une chimère ?

B : Si tu étais un animal ? Un ornithorynque. Cet animal qui est la preuve vivante que si Dieu existe, Il boit.

C : Un plat ?

D : Un groupe, chanteur(se), musicien(ne)… préféré(e) ? QNTAL ! Fan depuis presque 20 ans.

E : Une couleur ? Bleu.

F : Si tu étais un roman ? Un des miens !

Si tu n’avais pas été éditeur qu’aurais-tu aimé faire ?

Difficile, puisque je ne me considère pas vraiment comme un éditeur. Comme dirait Robert Rankin, je me reconvertirais comme théière, à moins qu’un poste de dictateur en Amérique latine se libère.

Aurais-tu un petit mot pour les auteurs qui souhaitent t’envoyer des manuscrits ?

Très simple : mettez vos noms et coordonnées SUR le texte !

Les Liens

Merci Thomas d’avoir répondu aux questions de Belisam’Art !


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